TERRISTORIES #1 : le territoire dont nous sommes les héros !

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Publié le 28 octobre 2024 Mis à jour le 28 octobre 2024
Date(s)

le 8 novembre 2024

 [14h – 17h]
Lieu(x)
Aix-Marseille Université, Le Cube
Salle du Plateau
29 avenue Robert Schuman, Aix-en-Provence
Entrée gratuite sur inscription

Que nous soyons artistes, enseignants, chercheurs, étudiants, cartographes, géographes, flâneurs, marcheurs, botanistes, auteurs, musiciens, activistes, neuroscientifiques, urbanistes, architectes, poètes ou rien de tout cela mais bien d’autres choses, nous traversons tous des espaces, habitons des territoires dont il existe une myriade de représentations cartographiques. Classique, topographique, scientifique ? Mais surtout émotionnelle, sensible, narrative, militante, radicale, la cartographie permet de visibiliser l’invibilisé, de représenter l’ineffable et l’oublié afin de recentrer les récits autour de ceux qui traversent et habitent le territoire.

Le 8 novembre prochain, rejoignez la discussion publique, écoutez, témoignez, prenez la parole et emparez-vous de vos récits et imaginaires pour narrer autrement nos territoires !
Entrée gratuite sur inscription


Cet évènement s’inscrit dans les actions menées par AMU en tant que membre fondateur de la fondation méditerranéenne pour les ICC (MIN4CI) qui réunit Aix-Marseille Université, Université d’Avignon, Université Côte d’Azur et la Région Sud.  La Fondation MIN4CI coordonne un groupe de réflexion dans le cadre du projet européen EIT Culture & Creativity intitulé « New narratives for Territories » aux côtés de partenaires venant notamment d’Italie, d’Espagne, d’Allemagne et de Hongrie. Afin d’inaugurer cette série intitulée TERRISTORIES qui a pour ambition d’être répliquée au sein de nos universités régionales partenaires (Université Côte d’Azur et Université d’Avignon) puis à l’avenir, par nos partenaires européens, nous avons choisi de nous intéresser à la cartographie comme écriture alternative du territoire.
 

Ainsi, pour ce premier épisode de la série TERRISTORIES, nous aurons l’immense plaisir d’accueillir :

  • Elsa Noyons : artiste-chercheuse née à Amsterdam, vivant à Marseille dont les productions s'articulent en majeure partie autour des thèmes de l'habitat, de la relation que nous entretenons à un territoire, de la marche et de l'utilité de l'inutile. Sa démarche artistique s’ancre dans un travail de recherche et de compréhension des territoires qui l'entourent. En effet le travail d’Elsa Noyons naît toujours d’une démarche exploratoire et se construit à travers l'expérience directe de la rencontre avec le terrain et leurs habitant.es : dérives, collecte de récits, investissement de la rue...se faisant Elsa déroule une enquête : celle de notre rapport à l’habitat – à nos habitats. Son projet « Déplier l'Ordinaire », réalisé entre 2018 et 2020 sur le quartier de Goutte d’Or à Paris, s'est construit comme un réel travail de recherche guidé par des rencontres, des entretiens avec les habitants, des balades et des observations personnelles. Il a donné lieu à la production d’un ensemble de cartographies narratives et sensibles organisées autour de thèmes tels que Le Vivant, Le Temps, Les frontières invisibles et retraçant avec complexité la vie urbaine du quartier mettant côte à côte et à la même échelle le visible et l'invisible, le temporaire et l'immuable. Aujourd'hui ce travail se poursuit avec le quartier de Noailles à Marseille, qui lui apparaît comme la "petite soeur" de la Goutte d'Or. En parallèle Elsa intervient régulièrement à l'ENSP à Versailles: Ecole Nationale Supérieure du Paysage et organise des balades urbaines avec le Bureau des Guides à Marseille.
 
  • Anna Guilló : artiste-chercheuse en arts plastiques à Aix-Marseille Université où elle dirige le Laboratoire d’études en sciences des arts (LESA). Membre du collectif antiAtlas des frontières, elle s’intéresse notamment à la cartographie alternative et à ses enjeux politiques.  Porteuse du projet de recherche  antiAtlas des épistémicides , elle dirige par ailleurs la revue Tête-à-tête, revue d’art et d’esthétique composée d’entretiens.
Expositions récentes :

-    Blast, La Fabrique, Toulouse, 18/01/ – 14/02/2024
-    Sur les bords du monde : Férales, fières & farouches, FRAC Alsace, Sélestat, 01/07 – 19/11/2023.
-    Déplier le monde, Colysée, Maison-folie de Lambersart 08/04 – 27/08/2023.
Publications récentes :
-    « Du Google Art au roman contemporain. Écriture, cartographie et géolocalisation », in revue Phantasia, Volume 13, « Décrire la carte, écrire le monde », 2023.
-    « Images satellitaires et création artistique : le meilleur des mondes ? », in Images et mondes composites, revue Sens Public, 2022
-    www.annaguillo.org
  • Bahar Majdzadeh : artiste-chercheuse Iranienne. Après avoir soutenu en 2019 sa thèse en Art (Recherche et Création) à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, elle a été pendant quatre ans Attachée Temporaire d'Enseignement et de Recherche (ATER) en Arts Plastiques à l'Université Aix-Marseille (INSPE). Elle rejoindra en décembre 2024 l'École des Arts Visuels et Médiatiques de l'UQAM (Montréal). Dans son approche interdisciplinaire, l'échange de contenus, de concepts, de méthodes et d'outils entre l'art et les Sciences Humaines et Sociales a un impact sur le processus créatif. Cet entrecroisement donne lieu au développement d'une critique, soutenant à la fois une posture réflexive et un projet concret de création. Dans sa démarche, l'analyse de l'image photographique tient une place déterminante, elle est souvent le point d'amorce de ses réflexions théoriques et du développement de sa pratique artistique.
 
  • Samia Chabani : sociologue de formation et coordinatrice générale de l’association Ancrages, Samia Chabani anime le projet dédié aux cultures et mémoires d’Exil à Marseille, créée en 2000. Militante associative, son engagement s'inscrit depuis les années 80, dans les luttes du mouvement social de l'immigration en faveur de l'égalité des Droits. Un parcours qui  croise luttes antiracistes, féministes, et promotion des Droits culturels. Titulaire du Master II Migrations, Développement et Échanges en Méditerranée, dirigé par Claude Liauzu, historien français spécialiste de l'histoire de la colonisation, son parcours alterne formation en Sciences Humaines, travail social et engagement associatif.  Aujourd'hui, à partir de Marseille, elle poursuit diverses actions de valorisation et de transmission du patrimoine de l'Exil pour en révéler les histoires occultées notamment à travers sa fonction de journaliste et par l'écriture, la programmation culturelle dans l'espace public (balades urbaines, expositions...). L’idée consiste toujours à diffuser les connaissances scientifiques dans une mise en perspective historique 0des diasporas en France et à Marseille, en particulier. Depuis plus de vingt quatre ans, Ancrages développe une offre de médiation culturelle et d’éducation populaire (balades patrimoniales, ateliers pédagogiques, expositions itinérantes...) et favorise la qualification des acteurs locaux dans le champ des archives, de la documentation et de la recherche, dans une dynamique participative, associant les habitants.
 
  • Emma Vilarem : docteure en neurosciences cognitives, co-fondatrice et directrice de [S]CITY. Emma Vilarem est co-fondatrice de l’agence [S]CITY. Elle est titulaire d’un doctorat en sciences cognitives de l’Ecole Normale Supérieure. Au cours de ses travaux de recherche, elle s’est intéressée à la perception des émotions au sein des espaces publics, et aux actions que ces émotions suscitent. Après 5 années de recherche, Emma a co-fondé [S]CITY et se consacre désormais à étudier l’impact de l’environnement urbain sur notre vécu et notre santé (mentale, sociale), en particulier auprès des publics vulnérables. Elle intervient également pour sensibiliser et former à la prise en compte du fonctionnement humain dans les projets urbains (France Culture, Le Monde, PCA Stream, World Design Conference, etc).
 
  • Julie de Muer : Auteure et habitante. Cofondatrice du Bureau des guides du GR2013 et de la coopérative Hôtel du Nord. Après avoir développé plusieurs  projets et lieux à Paris dans le domaine des cultures innovantes (la Guinguette Pirate, le Batofar), Julie de Muer s’installe à Marseille en 2003 où elle dirige la radio culturelle Radio Grenouille et l’atelier de création sonore Euphonia jusqu’en 2009. Elle y développe son goût pour l’hybridation, et via les outils media, croise démarches artistiques, scientifiques et citoyennes autour d’enjeux de territoire.  A partir de 2009, elle devient auteur et productrice indépendante, et approfondie son activité autour des interactions entre art, patrimoine et territoires. La marche deviendra alors l’un de ses outils privilégié. Dans le contexte de Marseille-Provence 2013 année capitale européenne de la culture, elle accompagnera ou co-fondera plusieurs projets de territoire avec des équipes artistiques (l’Agence touriste avec Mathias Poisson, GR2013 avec les artistes marcheurs, Les promenades sonores avec Radio Grenouille) ou des habitants (coopérative Hôtel du Nord). Elle se consacre aujourd’hui essentiellement à la coopérative Hôtel du Nord et au Bureau des guides du GR2013, et intervient régulièrement dans le champ de l’innovation sociale (27ème région) et de la formation (FAI-AR, Université de Provence, Conseil de l’Europe, École du paysage, architecture…).
 
  • Dalila Ladjal : Artiste et co-fondatrice de SAFI – Du Sens, de l’Audace de la Fantaisie et de l’Imagination. SAFI est un collectif d’artistes plasticiens fondé en 2001 par Stéphane Brisset et Dalila Ladjal puis rejoins par de nombreux compagnons de route. Entre ville et nature, SAFI travaille, apprend rêve, partage, imagine, transmet à partir du végétal. Non pas la nature conservée, ni la nature domestiquée,mais celle plus complexe des espaces en friche, des frontières de la ville, là où le jeu reste possible tout en posant les enjeux du devenir urbain. Le collectif explore les ressources, se nourrit de rencontres, prend le temps de la résidence, du vagabondage et de l’expérimentation pour prendre le pouls des territoires traversés et mettre en valeur, en lumière, la conversation intime entre des hommes et leur environnement. A partir d’un répertoire de gestes fondamentaux : Marcher, sentir, écouter, manger, cuisiner, bricoler, jardiner… SAFI invite le public à traverser des zones oubliées, à pratiquer des gestes collectifs et à(re)découvrir des richesses insoupçonnées.  Il s’agit souvent d’expériences sensibles, de gestes vernaculaires qui révèlent ce qui sous nos yeux se dérobe, peut être par habitude et nous racontent qu’une « mauvaise herbe » peut être un végétal étonnant, un délice en cuisine, un matériau d’avenir ou un précieux remède…et constitue un véritable héritage qui nous aident à comprendre notre environnement et nous relient les uns aux autres. Nous cultivons la conviction que pour avancer sur les complexités du monde, des actes de tous les jours doivent être posés. Ils nous nourrissent, nous mettent debout, nous émerveillent, nous rendent curieux et nous inspirent…
 
  • Giulia David : illustratrice et facilitatrice graphique. Elle enregistrera visuellement nos échanges de la journée et les sublimera sous la forme d’une fresque dessinée en temps réel ! Pour découvrir son travail, cliquez ici.